Un agréable dimanche à tous, à l’exception de ceux qui négligent l’importance de l’éducation pour les sociétés.
L’éducation, au-delà de sa définition dans les lexiques occidentaux, représente largement un ensemble de conventions qui permettent aux peuples de s’accorder sur :
- La manière de communiquer,
- La vie en société,
- Le travail collaboratif,
- L’utilisation judicieuse de nos compétences pour générer de la valeur,
- La résistance collective face à une menace, et ainsi de suite.
Quel est notre destin si nous ne parvenons pas à intégrer ces conventions à la majorité ?
La plupart de nos embouteillages routiers surviennent lorsque certains individus ou un groupe estiment qu’ils peuvent négliger ces conventions pour agir en fonction de leur urgence personnelle. Un accident peut se produire, entraînant des ralentissements, mais des usagers bien éduqués savent comment réagir dans de telles situations exceptionnelles.
Nos nations ont du mal à progresser, malgré des plans futuristes, en grande partie parce que certaines personnes en position de leadership ou de décision/action choisissent de mettre de côté les accords sur lesquels nous nous sommes entendus, privilégiant ainsi leurs intérêts personnels. Il faut une éducation solide pour véritablement comprendre que c’est préjudiciable, quel que soit le discours ambiant.
Si nos mœurs se dégradent, c’est en partie parce que les accords sur le respect et la place centrale de ces mœurs ont été ignorés à un moment donné par ceux que tout le monde est censé prendre pour modèle. Le problème atteint son paroxysme lorsque ces prescripteurs, qui sont également des « censeurs », observent la dégradation sans réellement agir pour l’empêcher de perdurer.
Encourager l’idée selon laquelle « mal-parler » peut être mis en avant lorsqu’on décrit les caractéristiques d’un groupe, qu’il s’agisse d’une association ou d’un pays, revient à décider qu’un jour « tout sera mal fait ». Ce que l’on dit prépare et contribue à ce qui sera fait. Dans nos foyers, nous n’acceptons pas cela, mais dans un groupe, sur une chaîne YouTube, Facebook, à la télévision… avec des milliers d’abonnés dont nous avons la responsabilité, nous tolérons. Est-ce parce que cela génère des ventes, de l’audience ? As-tu une idée des conséquences à long terme ? Probablement pas, car tu ne seras peut-être pas là dans 60 ou 80 ans lorsque cela aura permis au « pire » de s’installer.
Nous avons tellement perdu de vue l’importance de notre rôle que nous ne nous rendons même plus compte que si 2 ou 3 personnes utilisent leur temps pour nous écouter, nous suivre sur les réseaux sociaux, « à la télé », c’est que nous contribuons à « leur éducation ». C’est une responsabilité immense.
Il n’est pas encore trop tard.
LA PHOTO : La casquette est une création originale de Kya Fashion dirigée par Kya Cissé, une enseignante qui suscite chaque jour l’enthousiasme de ses élèves pour venir à l’école. L’école, un lieu privilégié pour prolonger l’éducation reçue à la maison, dans le quartier, et au-delà.