Pendant plus d’une décennie, j’ai aspiré à consacrer mon temps à la « digitalisation » d’un maximum de personnes, non pas par ostentation, mais principalement parce que ces outils offrent à l’homme la possibilité d’explorer tout son potentiel. Cette démarche découle également de la conviction que ces technologies permettent de résoudre les problèmes de manière plus expéditive. Nos défis sont si nombreux que toute une génération (et bientôt une deuxième) a été conditionnée à éviter de les affronter de front.
De nombreux jeunes sans emploi ont intégré l’idée que cela résulte d’un manque d’opportunités professionnelles, une assertion totalement erronée. Ils ont été conditionnés à percevoir le monde exclusivement à travers le prisme de leur village, de leur région et de leur pays, alors qu’à chaque instant, une personne ou une organisation quelque part a besoin d’eux. Ils ont été conditionnés à restreindre leurs options de communication à une seule langue ou à un seul CODE, nous privant ainsi, nous autres (en référence à la Côte d’Ivoire et des situations similaires), de la capacité de percevoir le monde au-delà de notre village et de notre pays.
Il s’agit d’une responsabilité commune pour ceux d’entre nous capables de nous affranchir ne serait-ce qu’un tant soit peu de ces conditionnements. Une responsabilité qui implique d’aider autrui à explorer bien au-delà de leur environnement immédiat. L’incapacité à saisir cette responsabilité témoigne, de toute évidence, de la persistance de ce conditionnement. Que la lumière soit…