Parlons-en, en effet.
Heureusement que Sir Tim Berners-Lee, le créateur du World Wide Web, est toujours parmi nous pour observer l’évolution actuelle. Lorsqu’il a initié cette œuvre de son esprit, il a expressément souhaité qu’elle demeure accessible gratuitement à tous les êtres humains pour l’éternité. En effet, il n’a jamais revendiqué la moindre rétribution de la part des utilisateurs du Web.
Imaginons un instant s’il avait choisi de percevoir des redevances mensuelles auprès de Facebook, Google, Amazon, nos États, faisant de lui l’homme le plus riche du monde pour des siècles. Mais au lieu de cela, il a fondé la World Wide Web Foundation, une organisation visant à soutenir le développement continu du Web.
C’est lui, sans doute, le véritable régulateur. Réguler un secteur n’est pas en soi une mauvaise chose, mais il est bien plus crucial pour le régulateur de faciliter la vie des acteurs de ce secteur, et cela commence par une compréhension approfondie de son fonctionnement.
Vouloir exercer un contrôle sur quelque chose qui n’est pas hébergé à Aboisso est-il réellement nécessaire pour y voir clair? L’objectif premier ne devrait-il pas être de faciliter les transactions plutôt que de chercher à prélever des frais aux acteurs, sous prétexte de régulation, ou d’acquérir le pouvoir potentiel de bloquer une page web (s’il est même techniquement possible) ? Ces approches ne sont pas propices à la prospérité des acteurs impliqués.
Question pertinente : Connaissez-vous le montant que nos États versent à la fondation du web pour toutes les transactions en ligne effectuées en leur faveur, telles que le paiement des factures d’eau, d’électricité, des frais de scolarité, des impôts, et autres ?