Il n’est jamais trop tard pour apprendre et se développer.
Madame/Mademoiselle,
Ce message commence par une note personnelle que je tiens à partager avec vous. De mai à décembre 2020, j’ai suivi des cours de japonais à Tokyo, avec 2 à 3 séances d’une heure par semaine, ainsi que des activités pratiques en autonomie telles que l’écoute, l’écriture ✍️, et la lecture 📖. Cette langue, difficile pour les francophones et les anglophones, se caractérise par une structure de phrase très différente. L’écriture, même après plusieurs années passées dans le pays, reste un défi pour la plupart des étrangers.
Vous pourriez vous demander pourquoi se donner la peine d’apprendre une langue parlée uniquement dans un seul pays, surtout lorsque vous maîtrisez couramment l’agni, l’anglais et le français. Même au Japon, une bonne maîtrise de l’anglais suffit pour obtenir un excellent emploi dans le domaine des technologies de l’information. Une autre question qui pourrait surgir est « J’ai terminé mes études universitaires il y a plus de 15 ans, est-il encore possible pour moi d’apprendre une nouvelle langue… ? »
Ce genre de question peut nous empêcher d’utiliser tout notre potentiel, mais heureusement pour moi, j’ai vu, lu et entendu des histoires qui font que ces interrogations ne peuvent m’empêcher de continuer à apprendre.
Lors de la rentrée universitaire 2001-2002, il m’arrivait de me rendre à la fac avec mon père Célestin Ehouman Affi, qui avait décidé de retourner à l’université en tant qu’étudiant. Trois ans plus tard, il était titulaire d’un nouveau master. En parlant de lui, je me souviens aussi qu’il suivait des cours par correspondance dans les années 80 alors qu’il enseignait à Séguéla (nord de la Côte d’Ivoire 🇨🇮).
Ma mentore Anita Leffel, que j’ai connue en tant que Directrice du département Business et Entrepreneuriat à l’Université du Texas à Austin (à San Antonio), m’a fait savoir que bien avant son doctorat dans ce domaine, elle était responsable d’une clinique médicale. Deux domaines apparemment sans rapport. C’est au cours de ces années qu’elle a suivi des cours à distance pour devenir assistante à l’université et gravir les échelons jusqu’à devenir doyenne.
Enfin, j’ai été très proche d’une dame qui a arrêté les études en classe de 3ème à l’âge de 16 ans suite à son premier enfant. Après plusieurs années passées dans le petit village d’Assouba (Sud-est de la Côte d’Ivoire 🇨🇮), où elle menait des activités comme la vente de pagnes et la gestion d’un maquis (restaurant-bar ivoirien). Juste avant 1990, elle a dû arrêter toute activité professionnelle en raison d’un handicap causé par une longue maladie.
Malgré cet handicap, environ 12 ans après avoir quitté l’école, elle s’est engagée dans une formation où elle a appris à utiliser l’ordinateur, la suite Office (Word, Excel, PowerPoint, …), l’internet/web, … Ce qui lui a permis de trouver du travail et de se réinsérer dans la société avec dignité. Je vous parlerai plus tard de cette dame, ma mère (désormais dans le monde d’à côté).
Ces personnes sont comme vous et moi, tout à fait ordinaires. Je ne sais pas vraiment où vous en êtes dans votre vie actuellement, mais je suis convaincu que ces histoires très personnelles vous parlent. Il est à noter que ces personnes ont vécu des moments difficiles durant ces périodes d’apprentissage/formation qui ont abouti à une transformation. Pour certains, c’étaient souvent des railleries de collègues ou d’amis, pour d’autres c’était à base de « … une belle femme comme toi n’a pas besoin de faire les petites formations pour avoir un poste d’assistante dans une entreprise … »
Ce que vous entreprenez ne peut que vous conduire là où vous rêvez d’être. Une personne se développe avant d’être capable de « développer une activité, un groupe, une ville, un pays » ou de servir de ressource essentielle à une entreprise, une communauté. Et pour se développer, il faut constamment apprendre et se former, quel que soit son âge ou sa situation socioprofessionnelle. Il n’est jamais trop tard pour s’y mettre.
Concernant le japonais, une autre question qui me revenait était « … Pourquoi se prendre la tête alors que tu comptes quitter le pays et retourner en Afrique … ». La réponse que je me suis trouvée, qui constitue actuellement mon moteur, est la suivante : « … si un jour, deux personnes comme moi se présentent à un endroit où il faut en choisir qu’une seule, au moins on pourra me préférer sur la base que j’ai quelque chose de plus que l’autre … ».
Je suis convaincu que vous avez des histoires similaires à celles que je vous ai racontées dans cette communication. Il s’agit sans doute de votre propre expérience, de celle de quelqu’un qui vous est proche, d’un film/série que vous avez regardé, ou encore d’une personne de votre quartier/ville. Je serais ravi et édifié si vous partagez ces histoires avec moi. Je vous invite donc à m’écrire directement à l’adresse [email protected]. Je vous répondrai pour que nous en discutions.
En vous souhaitant le meilleur durant votre aventure à Sheisthecode.
Jean-Patrick EHOUMAN | Directeur du programme Sheisthecode | +(225) 070890-3838 | [email protected]
Si vous connaissez une femme qui a besoin de se relancer dans la vie, vous pouvez lui conseiller notre programme https://sheisthecode.co/sheisthecode-2021.