Lors de ma première arrivée à Abidjan, j’avais cinq ans. Sans me connaître au préalable, Monsieur Sobo Ezan Raphael m’avait gracieusement accueilli chez lui pour les grandes vacances. Au fil des ans, cette demeure était devenue la mienne, mes cousins et cousines se transformant en frères et sœurs, à tel point que les voisins m’identifiaient comme « le grand-frère ». Tout au long de ces années, la bienveillance et l’hospitalité légendaires de ce monsieur discret ont contribué à notre croissance.
C’est avec lui que j’ai eu mon premier contact avec la notion d’ingénieur. Chaque matin, j’étais le dernier qu’il déposait à l’école. En chemin, il posait fréquemment des questions sur ce que j’apprenais. Bien que je pourrais consigner cette expérience dans un livre, je n’en ai pas la force actuellement.
Je suis fermement convaincu qu’il repose en paix. À Dieu, papa Raph !