Certaines personnes aspirent sincèrement à surmonter l’analphabétisme numérique, une initiative louable. Cependant, pour beaucoup, leur longue scolarité constitue un obstacle à l’action. L’éducation a également porté préjudice en optant pour la « compartimentation » des matières et des filières. À gauche, les matières scientifiques, à droite, les littéraires, au nord, les sciences sociales, au sud, les arts, et ainsi de suite. Pire encore, elle a subdivisé ces compartiments au point que, même dans le domaine des matières scientifiques, certains se considèrent comme mathématiciens, d’autres comme physiciens, créant des distinctions artificielles.
Ainsi, des individus diplômés en lettres s’auto-étiquettent comme « …incapables de comprendre et de pratiquer les mathématiques ». Pourtant, tout ceci ne constitue qu’un ensemble d’outils utilisés pour expliquer des phénomènes et des observations. Les gens ont oublié que « faire la cuisine » peut être classé dans le compartiment de la chimie, de la médecine ou même de l’art. De même, ils ont perdu de vue que naturellement, ils savent communiquer (lettres), observer (sciences) et organiser leur environnement (logistique, architecture, etc.).
Surmonter l’analphabétisme numérique signifie délibérément acquérir une approche intellectuelle permettant d’utiliser des outils et de mettre en œuvre des concepts dans les tâches quotidiennes de ce monde de plus en plus dépendant du numérique. En percevant l’ensemble de ces outils comme appartenant à des compartiments, au sens de l’école, notre force mentale seule devient insuffisante pour nous aider à nous épanouir. L’éducation nous a déjà suggéré que « ce n’est pas de ton domaine de base, c’est réservé aux techniciens, etc. ». Des inepties !
PHOTO : Il s’agit d’un citron, mais c’est également une forme ovale. C’est aussi un objet jaune. #gaoudigital #habiletenumerique #alphabetismedigital.