En ce jour particulier, qui aurait marqué un anniversaire de plus pour ma mère Rose Allouko, je me remémore le 24 mai 2020, seulement 33 jours avant son départ. À cette occasion, je lui avais adressé les vœux suivants. Je rends grâce à Dieu de lui avoir accordé la possibilité de les lire avant son départ.
« Jour spécial pour ma mère Rose Allouko qui célèbre un anniversaire de plus aujourd’hui. En 1994, j’étais en classe de 4ème. Un jour, entre midi et deux, je me suis rendu à son lieu de travail à Koumassi, une commune du sud d’Abidjan. Profitant d’un moment d’absence, j’ai allumé son ordinateur. À cette époque, je n’avais pas encore de connaissances approfondies en msDos ou en configuration d’ordinateurs. Tout ce que je connaissais de l’ordinateur, c’était « Microsoft Word », et depuis quelques mois, j’avais découvert le web.
Sur ce web, j’avais lu qu’il existait des manipulations possibles au démarrage de l’ordinateur. Lors du prochain redémarrage du PC, j’ai effectué une séquence de touches sans vraiment comprendre ce que je faisais. Je n’avais retenu ni noté ces touches, n’ayant qu’une connaissance limitée de ce que l’on pouvait faire dans cette partie de l’ordinateur. Après plusieurs tentatives, l’une des combinaisons de touches a finalement fonctionné.
Je me suis retrouvé dans l’espace de configuration de Microsoft Windows 3, où j’ai effectué quelques modifications sans réellement comprendre les conséquences. Finalement, j’ai enregistré les changements avec un sentiment de fierté. Cependant, l’ordinateur ne démarrerait plus sur la version graphique de Windows.
J’avais involontairement causé des problèmes à ma mère. Je m’attendais à une réprimande, mais cette fois-ci, il ne m’est pas arrivé grand-chose. L’un de ses frères, informaticien, a résolu le problème. Encouragé par cette première étape sans punition, j’ai continué à explorer le web pendant les créneaux du mercredi après-midi et du samedi matin, offerts par le Centre Culturel Français (aujourd’hui Alliance Française) d’Abidjan.
Le souvenir de cette époque me revient aujourd’hui. Joyeux anniversaire à ma chère mère!
Sur cette photo datant de 2013, je recevais le « Prix de l’Unesco pour l’Entrepreneuriat des Jeunes et la Culture de la Paix en Afrique ». Elle avait alors exprimé : « Ah, donc ton entreprise Akendewa finit par donner des résultats concrets ». Merci à Nnenna Nwakanma d’avoir immortalisé ce moment. »