Sheisthecode et le Founder Institute : Fusion d’Expériences Entrepreneuriales

Lors de ma co-direction du Founder Institute, le plus vaste programme d’accélération de start-ups technologiques à l’échelle mondiale, opérant dans plus de 120 villes, à Abidjan, j’ai acquis une expérience substantielle. Plutôt que de simplement prodiguer des instructions aux porteurs de projets, j’ai appliqué ces directives à ma propre initiative entrepreneuriale de l’époque (2015-2016), le programme Sheisthecode.

L’une de ces missions consistait à contacter près de 300 individus correspondant au profil du client idéal en moins de 72 heures, puis à mener des entretiens brefs avec eux. Durant ces entretiens, il s’agissait de poser des questions visant à déterminer si le problème que l’on pensait résoudre était véritablement une préoccupation pour eux, au point où ils seraient disposés à investir financièrement dans un service ou un produit susceptible de soulager cette problématique.

Au début du programme, comprenant 25 entrepreneurs, lancé sur une période de 3,5 mois, après seulement deux semaines, leur nombre avait diminué à 20 ou 19. Chaque semaine, une activité était assignée, requérant entre 5 et 20 heures de travail. Lorsque nous sommes parvenus à la semaine dédiée aux 300 entretiens, la plupart des participants ont exprimé leur scepticisme envers la faisabilité de cette tâche. Cependant, de mon côté, je savais que des plateformes telles qu’UDEMY, leader mondial de la formation en ligne, avaient également traversé ce processus lors de la participation de ses fondateurs au même programme, quelques années auparavant en Californie. Ainsi, je pouvais affirmer avec conviction que cette démarche était tout à fait réalisable pour ceux qui étaient prêts à investir l’effort nécessaire.

Je me souviens qu’un entrepreneur, exprimant des doutes, est même venu me voir au bureau pour me dire : « JP, je souhaite recruter trois femmes de Sheisthecode pour prospecter en ma faveur… Oui, elles m’aideront également à accomplir l’activité que tu nous demandes dans le cadre du programme d’accélération. » Je lui ai expliqué avec courtoisie que cela n’était pas possible, du moins, je ne pouvais participer ou contribuer à ce recrutement avant l’achèvement de l’activité spécifiée.

Parallèlement à cette anecdote, trois entrepreneurs ont joué le jeu sans se plaindre. Aujourd’hui, il n’est pas fortuit que CinetPay (d’Idriss Marcial Monthe et de [nom manquant]) et Etudesk (de Lamine Baro, qui n’avait que 19 ans à l’époque) parmi ces trois, aient réussi à lever des fonds. #beastmode