Didier Drogba s’exprime pour la première fois, et je me réjouis particulièrement qu’il ait accordé cette opportunité, sur le plan journalistique, au frère Yannick Djanhoun, un jeune journaliste dont le travail de qualité et les initiatives se font de plus en plus remarquer. C’est tout un symbole.
Il est important de souligner que Didier Drogba ne se conforme ni à la mentalité européenne, ni à la mentalité canadienne (bien qu’il ait joué au Canada). Il incarne l’africanité et l’ivoirité en tout point de sa personne. Il convient de reconnaître que ces dernières décennies ont vu l’émergence d’une représentation limitée de l’africanité, portée par certains individus qui, à tort, sont perçus comme les seuls détenteurs de « notre mentalité ».
Nos mentalités transcendent de loin les valeurs de cette catégorie de personnes. L’issue de l’élection à la présidence de la Fédération Ivoirienne de Football, qui impliquerait ou non Didier Drogba, ne mettra pas fin au cours du monde. En revanche, la mentalité de Didier le guidera dans la conduite de ses combats, conformément à ses principes, jusqu’à l’achèvement du match ou du processus électoral.
Cette mentalité, n’est-ce pas elle qui suscite aujourd’hui notre fierté collective, nous, coéquipiers inclus ? À propos de ses anciens coéquipiers, il est crucial de souligner que tous ne sont pas hostiles à son égard, et nombreux sont ceux qui soutiennent son projet. Copa Barry, Yaya Touré, entre autres, ont été ses coéquipiers et demeurent aux côtés de Didier Drogba, investis dans son initiative. Ont-ils également adopté une mentalité européenne ?
Pour ma part, je m’associe à cette cause. Je soutiens Didier Drogba, et cette adhésion va bien au-delà de l’échéance électorale. Merci, champion. #beastmode