Il est indéniable que rien ne s’efface véritablement du Web. Au cours de la semaine écoulée, j’ai animé une conférence en ligne à l’intention des étudiants de l’African Development University-ADU, abordant l’impact potentiel de l’analphabétisme numérique sur leur parcours professionnel.
Lorsque j’ai évoqué le dernier des six piliers de l’analphabétisme numérique, à savoir la « capacité de se protéger et d’utiliser l’outil informatique en toute sécurité », les étudiants ont véritablement pris conscience des risques et des problèmes auxquels ils pourraient être confrontés s’ils demeurent analphabètes dans ce domaine.
Au moment des questions, j’ai constaté que leurs préoccupations se centraient sur la possibilité d’effacer des éléments déjà publiés, que ce soit sur les réseaux sociaux ou dans leurs recherches sur Google (des informations révélatrices de leurs habitudes également). Il est essentiel de comprendre que même en demandant à une plateforme de supprimer du contenu, cela ne signifie pas nécessairement qu’il disparaîtra complètement.
À des fins d’archivage, les plateformes effectuent systématiquement des sauvegardes de tout le contenu publié, conformément aux protocoles établis par la loi. Par ailleurs, au-delà des plateformes elles-mêmes, certaines personnes malintentionnées ont mis en place des outils pour sauvegarder de manière systématique l’intégralité du contenu disponible sur le web. Malheureusement, ces actions ne sont pas toujours motivées par des intentions bienveillantes, pouvant parfois conduire à des abus ou du chantage.